Récit de vie d’un Ancien Enfant de Troupe(A.E.T)- 2

GOD était craint et redouté de tous…
Comme un sacerdoce, GOD portait l’école dans son cœur et dans ses pensées, et nul mieux que lui ne connaissait les enfants de troupe. Tyran, homme légendaire, une voix tonnante, martiale et très autoritaire….
Défenseur acharné des causes perdues devant les conseils de discipline et les conseils de classe, GOD incarnait à la fois mythe, tyrannie, bonté et paternalisme. Aimant les enfants de troupe, GOD croyait beaucoup au devenir de tous…

Ainsi, comme ABRAHAM, le père des croyants dans les religions monothéistes…. KIEGELA était lui aussi le père de plusieurs vocations militaires d’hommes remarquables dans 2 promotions d’enfant de troupe :

1/ Promotion Lieutenant Flavien MOBOKA (1968 – 1975)
2/ Promotion Stephen BIKO (1976 – 1983)

Dans les 2 promotions précitées, à nous tous, cet homme avait rendu des services immenses, innombrables en mettant nos pieds d’enfants à l’étrier de la vie. Indépendamment de l’oubli, nous pouvons affirmer sans risque d’être contredit : Toujours enclin à défendre la cause des A.E.T, nul mieux que KIEGELA n’a su autant idéaliser, intérioriser l’esprit A.E.T.
Et, c’est ainsi que va s’ouvrir mon univers d’enfant de troupe en découvrant, à la fois, les hommes et les merveilles de l’école militaire. Dans le répertoire des promotions d’enfants de troupe du CONGO
s’inscrit la promotion Stephen BIKO (1976 – 1983). Puis le Matricule 1599, DJOYANGAR N’GARHIMDI, auteur du présent récit.
Mon univers d’enfant de troupe s’ouvre, en outre, en découvrant la philosophie, la littérature enseignée sous diverses formes et interprétations :

• ARISTOTE, SOCRATE
• HEGEL, KARL MARX
• ROUSSEAU, V. HUGO
• SPINOZA MACHIAVEL
• MONTESQUIEU, DESCARTES, PLATON
• FREUD, KANT Jules RENARD et RACINE chacun, dans son style, écrivait :
• Racine dans lettre à l’auteur des hérésies imaginaires et de 2 visionnaires, 1667.

« Il faut que chacun suive sa vocation »

• Jules RENARD dans Journal 1887 « la gloire est un effort constant ».
• Selon Henri BERGSON « Essais et conférences » L’énergie Spirituelle : 1919

« Derrière les souvenirs qui viennent se poser ainsi sur notre occupation présente et se révéler au moyen d’elle, il y en a d’autres, des milliers et des milliers d’autres, en bas, au-dessous de la scène illuminée par la conscience ».
Ainsi, pendant 7 ans, dans des meilleures conditions d’internat et d’études, d’encadrement, de discipline, en compagnie d’autres enfants d’origines diverses, sans injustice nous avions fait des brillantes études.
L’école était un creuset où se fondait l’excellence aux fins des formations préparatoires au métier des armes.
En résumé, les enfants de troupe étaient formatés à être des frères d’armes.
L’école militaire était un sanctuaire du premier éveil selon KIEGELA, la jarre dans laquelle l’enfant de troupe puise dans les traditions de l’école, le respect des anciens, la discipline, la fraternité, la solidarité, l’amitié, la camaraderie, l’entraide, les codes éthiques d’A.E.T…

Explicitement, dans un effort constant et soutenu, l’enfant de troupe assimile trop tôt les vertus du travail selon la devise de l’école « S’élever par l’effort ». Que conséquemment, c’était dès mon admission à l’école militaire que j’avais construit les bases de ma formation universitaire, intellectuelle et culturelle…
C’était également à l’école militaire que j’avais appris l’art de vivre civilisé et de servir conformément aux valeurs éthiques et morales en me rendant utile aux autres. Si le temps est naturellement perçu comme irréversible, en vérité, pour la postérité, une invocation à la reconnaissance pour l’aïeul KIEGELA :
Rendre à césar ce qui est à césar, et à Dieu ce qui est à Dieu. L’ordre irréversible du temps est ressenti car autrefois, KIEGELA avait mis nos pieds d’enfants à l’étrier de la vie dès notre admission à l’école.
Aujourd’hui tous adultes, c’est encore lui KIEGELA, l’artisan principal de notre existence par l’érection de la Stèle des A.E.T sur la place de Brazzaville.
Sans attendre les remerciements de GOD résidant en France, ces belles lettres comme mon intime admiration et gratitude d’un fils.

• Que Dieu bénisse la vénérable vieillesse des matricules 47, Félix MOUZABAKANI, 83 KIEGELA Marie – Joseph….
• Qu’il bénisse tous les grands anciens si dévoués pour notre cause par leur Sacerdoce.
• Et qu’il bénisse enfin les meilleurs de toutes les promotions d’enfants de troupe à l’infini.

Ainsi soit – il !

Sous la plume de l’A.E.T DJOYANGAR N’GARHIMDI Dit N’GARHIMDI Junior Promotion Stephen BANTU BIKO (1976 – 1983)